L’ambiguïté m'excite et titille ma curiosité. Je trouve le sexe masculin très intéressant : sa forme, cette peau tendue, ce gland qui joue à cache-cache...
J'explore cette attirance en me féminisant, de façon très approfondie et crédible, jusqu'au bout des ongles. Je me prépare dans ma chambre d'hôtel, tout près de cette route nationale qui aiguise et excite ma curiosité : qui passe par là? que fait-on dans les cabines des poids-lourds? quel effet cela fait-il de monter là-haut, de dominer la route et d'aguicher le conducteur?
Par une froide soirée d'hiver, je décidais de tenter l'aventure. Mes préparatifs duraient au moins une heure : un très grand nettoyage de l'intérieur, un rasage total derrière et petite toison fine et blonde devant, faux-ongles vernis, perruque naturelle. Un maquillage voyant mais pas vulgaire, bijoux et tatouages là où c'est attirant. Je m'habille d'un tanga dentelle et d'un collant résille noire ajouré devant-derrière, une robe moulante et gants mi-bras assortis au collant. Je choisi ma paire d'escarpins la plus haute perchée (13cm), enfile mon imper vernis noir mi-cuisse et met sur mon épaule mon sac à mains. Une dernière gorgée de téquila pour me donner un peu de courage et me réchauffer, et me voilà partie.
La porte de mon hôtel donne directement dehors, donc pas besoin de passer devant l'accueil, et c'est tant mieux! je me dirige donc vers cette route en entendant déjà les camions qui filent à toute allure dans le froid mordant. Peut-être que si je n'attire pas physiquement les usagers de cette route, l'un d'entre eux prendra pitié de cette âme humaine transie par le froid, et acceptera de me redéposer à l'entrée de la ville. Je suis par ailleurs assez apeurée par ce milieu que je m'apprête à découvrir...
Je me dirige donc vers la sortie de la ville, en essayant d'être discrète quand il s'agit de véhicules légers : je n'ai as envie de finir au poste pour exhibitionnisme non plus! Par contre, quand je perçois au loin les phares de ce qui ressemble à un poids-lourd, je me fais plus voyante, marchant près du bitume, et relevant sans retenue ma robe pour faire apparaître le début du galbe de mes petites fesses. C'est terriblement excitant et plusieurs camions s'ils ne s'arrêtent, me gratifient d'un coup de klaxon que j'interprète par "hé, canon la miss!!!". Si ça se trouve, il se foutent de moi, mais je chasse cette idée de mon esprit.
Après 2-3 kilomètres de déambulations, j'entends un camion qui ralentit manifestement avant de me dépasser. Mon cœur se met à battre la chamade : que dois-je faire : courir dans le sous-bois pour me cacher, attendre et monter à bord, décliner et dire que je reviens uniquement d'une soirée déguisée? Heureusement (ce que je me suis dit à cet instant), le camion repart. Soulagée de ne pas avoir à choisir l'une de ces trois options, je reprends mon chemin en allumant ma cigarette.
C'est alors que je vois le camion qui venait de me dépasser faire demi-tour plus loin entre deux aires de stationnements et se diriger vers moi à allure modérée. Une fois à ma hauteur, l'homme au volant baisse sa vitre et me demande si j'ai besoin qu'on me dépose quelque part. Il est assez jeune, semble correct, de physique agréable vu d'en bas : aucune raison de refuser sa proposition, d'autant plus que je m'apprêtais à faire demi-tour, commençant à ne plus sentir mes bouts de pieds.
Je traverse donc la route et monte dans la cabine. C'est drôlement haut et cela fait un effet terrible de dominer la route. La conducteur ne me dévisage pas spécialement, je referme la porte et il reprend la route en direction de la ville.
En chemin, il me demande si je fais souvent ça, et moi de lui dire que c'est la première fois. Je perçois à plusieurs reprises quelques regards jetés sur mes cuisses que je ne cache pas, au contraire. Je me sens femme, femme fatale même, ayant le pouvoir de séduction et j'aime en abuser à ce moment là en jouant des croisements de jambes.
Arrivés à l'entrée de la ville, il me demande s'il me dépose sur l'aire en face du restaurant, une grande aire pour poids-lourds, mais relativement déserte en cette soirée hivernale.
Après s'être engagé sur le parking, il amorce son demi-tour, prêt à repartir et éteint ensuite son moteur. Alors je me dis que je ne peux plu ...
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